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Mémoire ou pas
7 mai 2014

EXTRAIT/°°°°SLY

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Aout 2004..Un des étés les plus brûlants en France. Reculé dans cette pièce étroite, l'écho des bruits signalant l'extinction des feux parvient jusqu'à ma cellule. Un à un, les matons claquent les verrous pour fermer toutes les grilles séparatives des ailes de la prison des Baumettes. Voilà mon nouvel appart, une pièce de 2 mètres carré. J’ai connu moins glauque. Je suis  à présent condamnée à moisir ici à perpétuité.


 Les semaines, les mois passaient.

Allonger sur la banquette qui me sert de lit. Je me remémore en vain la dernière soirée que j’avais passée sur Marseille en compagnie de mes pauvres amies.

Mon téléphone sonna :

- Salut Sly, ce soir il y a une soirée blanche.C’est au chateau d'IF, Tu veux venir ? 

- Salut klide. Ok! Je suis dispo ce soir.

 - Je passe te prendre à 19h, fais toi belle.

- Ok, à plus tard mon ami.

Je raccrochai.

Klide était comme à son habitude ponctuel, et élégant. Afin d'éviter les embouteillages nous prîmes le métro en direction du vieux port. Arriver sur le quai d’embarquement, je reconnue au premiers coup d’œil quelques habituées. Ils étaient accompagnés de bimbos et autres putes de luxe.

Nous embarquâmes tous dans le bateau qui nous attendait. La mer était calme, le soleil se couchait sur l’horizon.

Arrivés sur le ponton de l’île, une hôtesse très sexy nous accueillit, et nous dirigea directement à l'intérieur du Fort.

L’entrée franchie, nous fûmes plongés immédiatement dans l’ambiance du lieu mystique de la cité phocéenne. Emportée par les sons électro house du DJ le plus en vue du moment, la soirée promettait d'être une des plus mémorables de l'année.

Des serveuses aux déhanchements à réveiller un mort circulaient entre les invités, avec des plateaux débordants de verres d'alcool en tous genres, et autres bombons hallucinogènes. La fête battait son plein. 

Apres avoir fait le tour du château et, bus quelques verres au comptoir, je me mis en retrait dans le coin d’une fenêtre ouverte. Je sortie mon paquet de clopes et m’en alluma une. J’observais la piste de danse ou les gens s'amusaient. Soudain, une bagarre éclata. Par reflex. Je pris mon portable pour biper le kid qui avait disparu avec une jolie blonde. En quelques secondes tout dégénéra. Deux hommes sortirent leurs armes, et se mirent a tirer dans tous les coins.

Des hurlements commençaient à résonner entre les murs de la forteresse. La panique éclata les gens courraient dans tous les sens, des corps touchaient par les balles gisaient au sol. 

Je me mise à courir en direction de la sortie. Soudain, Un homme apparu devant moi. Je pris un grand coup de crosse dans le visage.  Je m'écroulais au sol, et perdis connaissance.

Le lendemain, je me réveillais dans une cellule  toute nue comme un ver. Je levais la tête. Une grande blonde me fixait d'un regard pervers.

-Tiens enfile cette robe fillette.

Me dit- elle sèchement en me tendant un bout de tissus.

 Dans ma tête raisonnaient les sons violant d’un tambour. J’avais un mal de crâne infernal. Tremblante, les yeux agars, je me relevais, pris la robe rouge que me tendait la femme, et l’enfilais très vite. Tant bien que mal, je m’assis sur la banquette qui se trouvait à ma droite. J’avais un mal fou à reprendre mes esprits. J’avais très mal au dos, mes jambes étaient également douloureuses. Je regardais mes bras, ils étaient couverts de bleus. Je me touchais le visage, ma bouche était boursouflée. Je sentis également un cocard à mon œil gauche. Ma vision était floue. Je me mis alors à palper les différentes parties de mon corps meurtrit. Effrayée par ce constat, je ne comprenais pas ce qui m'était arrivée.

 

La blonde face à moi continuait à me dévisager. Soudain, elle rompit le silence pesant de la petite pièce dans laquelle nous nous trouvions.



-C’est quoi ton prénom la nouvelle ?

- Sly et toi ? Mais où sommes-nous ?

- En prison ça ne se voie pas ?! Je m’appelle Maude.

- En prison ?!

- Oui en prison, tu es arrivée la nuit dernière.

- Quelle prison ? Ou sommes-nous exactement ?

- Nous sommes à la SAV, une prison expérimentale quelque par en France, j’en sais pas plus.

 

Je me relevai, et me mis à crier.

 

-          Quoi ! Mais c’est quoi ce délire !? C’est quoi ce Bad trip ?! Hey. Hey. Ya quelqu’un ? Oh la. Oh la. Oh la. Gardien. Gardien. Gardien.

 

La fille se leva, et me mit une gifle. Je trébuchais contre la porte.

 

-  Oh ! Mais t'es dingue ou quoi !? Ferme-la. Elles vont te piquer, et te mettre au trou, ci tu continues ton bordel.

 

Surprise par son geste, je retourne me mettre sur la paillasse.

 

-  Quel jour on est ? Quelle heure est-il ?

-  D’après mes croix sur le mur, le 20 juillet 2004, mais j’en suis pas sure. Et pour l’heure je n’en sais rien.

-  Ce n’est pas possible, hier on était le 15, j’étais à une soirée et…je ne me souviens plus de ce qui s’est passé !

- Normal, ils nous droguent avant de nous transférer ici. Ta mémoire reviendra, peut-être un jour...

-  Depuis quand es-tu ici Maude ?

- Bien trop longtemps ! Aller reste tranquille jusqu'à se qu'elles nous emmènent à bouffer.

 

Maude s’allongea sur la banquette face à la mienne. Elle resta silencieuse, et continua de me fixer d’un regard étrange. J’essayai de rassembler mes souvenirs. Impossible. Je ne me rappelai de rien. Une angoisse me saisit çà le ventre, je me recroquevillai sur moi-même. J’avais peur de me rendormir.

 

La porte qui nous retenait prisonnières de la cellule s’ouvrit brusquement.

 

-          Restez au font de la pièce mesdames.

 

Nous dit une voix ferme. Je me rassis sur le rebord de ma banquette. Maude ne bougea pas. La porte se referma, deux plateaux repas avaient été déposés au sol. J’avais à peine eu le temps de voir que c’était une femme à l’allure très masculine qui nous avait servi.

 

-          Va chercher la bouffe.

 

M’ordonna sèchement Maude. Surprise, je ne bougeais pas. Si elle croyait m’impressionnée, elle se trompait. Personne ne m’avait jamais donné d’ordres, et ce n’était pas miss prison qui aller commencée.

Voyant que je ne l’écoutais pas, elle me fixa d’un regard menaçant espérant sûrement m’intimider. Au bout de cinq minutes la grande blonde finit par se lever pour aller se servir toute seule.

 Elle se baissa, prit un plateau, puis se retourna. Me regarda, sourit, et soudain, mit un grand coup de pieds dans le plateau restant au sol. Mon diner s’écrasa contre le mur. Surprise, je sursautai.

 

- Pauvre idiote, tu vas apprendre à m’obéir.

 

Me dit-elle en s’installant sur la petite table contre le mur. Je la regardais assise me tournant le dos, mangeant sa soupe de légumes fumante dans son assiette. Brusquement, je me levais, et m’approchais d’elle si rapidement, qu’elle n’eue pas le temps de réagir.

Je lui écrasais sa tête d’un coup sec dans l’assiette. Puis lui remontant  la tète par les cheveux, je l’immobilisais en lui coinçant le bras droit dans le dos. En quelques secondes, je pris complément le dessus sur ma colocataire.

 Prise de pulsions sauvage, la tenant fermement, je me mis a reniflais son cou, a humer son parfum aux fragrances érotiquement sucrées.

La sentant frémir d’un mélange de peur, et d’excitation, je léchais alors sa peau laiteuse. Elle ne bougea pas. Je poursuivis en lui mordillant le lobe de l’oreille gauche, lui introduisant ma langue en son creux, qui lui fit pousser de petits gémissements. Son souffle s’accéléra de plus en plus vite, je la mordis jusqu’au sang, lui arrachant un cri de douleur jouissive.

 

-          Tu as eu tort de me provoquer salope. Lui dis-je doucement au creux de son oreille qui saignait.

 

L’extinction des feux plongea  notre cellule dans l’obscurité. Seul un petit clair de lune était à peine perceptible du petit fenestron qui était  au plus haut du mur. Allongée sur mon petit lit étroit, je fixais le plafond n’arrivant pas à fermer l’œil. Les heures défilaient, mes pensées s’évadèrent au plus loin de ma mémoire. Je penchais ma tête du côté de la blonde, j'avais soudain un peu de remord de lui avoir arraché l’oreille.

 En prison chacune saies que c’est la loi du plus fort. Il y a les dominantes et les dominées, et il fallait que je me fasse respecter dès la première altercation. Alors, je lui tendis la main pour l'invitée à me rejoindre dans mon lit. Elle se redressa, et vain se glisser contre moi. Nos corps chaud s'unirent dans une danse érotiquement féminine ou la sensualité n'avait pas de limites.

6 h du matin la sirène retentit, ma voisine se réveilla, et m’adressa un sourire comme si de rien n’était. Les portes s'ouvrirent pour aller aux douches...

 

 stefanie opalia

 

 

 

 

 

 

 

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